Alves a mis Paris sur orbite
Une minute et 24 secondes. C’est le temps qu’il a fallu à Daniel Alves pour libérer le public du Parc des Princes. Bien sûr, le Brésilien peut remercier son compatriote Neymar, passeur décisif après un joli numéro technique. Complétement oublié, le latéral droit s’est engouffré dans la surface et a trompé Sven Ulreich, pas exempt de tout reproche car le Parisien avait mal contrôlé le cuir.
Tant pis pour le Bayern et tant mieux pour le PSG, qui ne pouvait pas rêver meilleure entame. Du haut de ses 34 ans, Dani Alves a joué comme un jeune premier tout content de disputer un tel match. Le Parc n’a pas manqué d’applaudir ses envolées.
Bayern, dominer n’est pas gagné
62% de possession sur tout le match, près de 600 passes, 16 tirs et 18 corners… Et pourtant, le Bayern Munich repart de Paris avec une lourde défaite. C’est tout le paradoxe de ce match où les Allemands ont dominé le cuir sans parvenir à submerger le PSG, malgré leur supériorité flagrante dans l’entrejeu.
Diminué, le Bayern a vu Alphonse Areola détourner chaque tentative cadrée, quand ce n’était pas Thiago Silva qui sauvait sur la ligne (49e). Les hommes de Carlo Ancelotti ont cruellement manqué de réalisme. Derrière, l’arrière-garde bavaroise a beaucoup souffert devant la vivacité des attaquants parisiens. Ces derniers auraient même pu corser davantage l’addition avec plus d’adresse.
Mbappé enchante Paris
Certes, il n’a pas marqué, contrairement à ses acolytes Cavani et Neymar. Mais si les Sud-Américains ont chacun trouvé la faille, c’est bien à Kylian Mbappé qu’ils le doivent. Le jeune attaquant de 18 ans a empoisonné l’existence des défenseurs du Bayern. Vif, provocateur, l’ancien Monégasque a été le détonateur des actions parisiennes.
C’est lui qui s’infiltre, temporise et sert Cavani sur le but du 2-0. C’est aussi lui qui enrhume Alaba d’une délicieuse feinte de tir sur le but du KO signé Neymar. La vitesse et la technique de Mbappé sont de précieux atouts. Les Munichois ont beaucoup peiné face lui. A l’heure actuelle, la question de savoir s’il mérite d’être titulaire ne se pose plus. Le Parc l’a ovationné à sa sortie du terrain.
Le PSG frappe un grand coup
La dernière fois que Paris affrontait un grand d’Europe, c’était en mars dernier, pour une humiliation historique contre le Barça. Pour son premier gros test, il fallait donc assurer. Et Unai Emery et ses joueurs l’ont fait. Le contexte était bien différent de celui du Camp Nou, mais il ne fallait pas se rater, pas après les investissements pharaoniques de l’été, et pas face à un club très critique à son encontre.
Avec deux grosses victoires en autant de matches, dont un succès net contre un géant européen, Paris est en tête du groupe B avec 6 points, une cage encore inviolée et une différence de +8. Il est encore un peu tôt pour parler de différence faite, le Bayern et Anderlecht étant à 3 points seulement. Mais si le PSG négocie bien son déplacement en Belgique le 18 octobre, la qualification pour les huitièmes de finale sera proche.
